samedi 17 août 2013

Nouvelle #1 : Sa colère


Tiens... vous êtes encore là vous ? Saluuut coquin(e) ! Aujourd'hui pas de billets sur notre belle société ou sur les relations humaines ! Eh non. Déçu(e) ? J'ai une tonne de nouvelles qui traîne dans mon ordinateur, et comme il est trois heures du matin je n'ai rien d'autre à faire que de les relire. Et puis je me suis dit : "Si je suis la seule à les lire, ça craint." Donc tiens, cadeau ! Enjoy. C'est ma préférée.

Oh et j'écris toujours en musique. Donc si tu veux écouter la chanson qui m'a inspiré pendant que je l'ai écrit : clique sur le lecteur !


Le fracas d'une vitre brisée emplit la pièce silencieuse. Un vase avait traversé la pièce pour venir s'écraser sur le miroir du salon.
"SALAUD !"
Et puis une porte qui claque.
"Pourquoi ?? Pourquoi tu m'as fait ça, enfoiré ?!"
On peut entendre le moindre sanglot qui fait trembler sa voix. Et puis son corps qui s'effondre dans un fauteuil.
"Je croyais vraiment que tu m'aimais ! Que c'était pour la vie !! Tu m'as TRAHIE !"
Le regard fixé à la porte close, la colère soudain jaillissant de sa gorge enrouée par les pleurs.
"MENTEUR !!! MENTEUR !!! J'ai tout sacrifié pour toi ! J'ai tout donné pour toi ! Je me suis donnée à toi…"
Ses ongles s'enfoncent dans les bras du fauteuil pour camoufler sa détresse.
"Tu m'avais promis… Toutes ces belles paroles… Ah tu m'as bien eu ! Est-ce que j'ai été faible ? Ou alors trop stupide ? Je n'en sais rien… Mais en tout cas tu m'as bien fait tomber dans ton beau piège. Une abeille qu'on attrape vulgairement avec un peu de miel !"
Elle se lève et dévoile son visage marqué par la tristesse, les mains crispées et les phalanges blanches. Elle est debout, bien droite, essayant tant bien que mal de garder sa dignité.
"Ca aurait pu durer des années, des mois avant que je ne découvre quoique ce soit… Salaud… En plus de t'être servi de moi, tu m'as prise pour la dernière des connes…"
Un soupir déchirant soulève sa poitrine et vient mourir sur ses lèvres écarlates.
"Et je te croyais quand tu me disais que tu avais du travail si tard le soir… Comme toutes ces autres femmes… Je me suis voilée la face. Je suis en colère, déçue et pleine de hargne ! Mais pas uniquement contre toi… mais contre moi ! FAIBLE ! Je suis un être faible… Et pourtant je n'étais pas comme ça… avant…"
Elle arrange le décolleté de sa robe. Cette robe lui va bien. Elle est belle, si belle.
"Et maintenant que me reste-t-il ? Sans toi qu'est ce que je suis ? Tu m'as rendue dépendante ! Et tu n'es même pas là pour assumer les conséquences de tes actes. Je suis fatiguée de toi… Fatiguée…"
Un pas, puis deux, en direction de la porte.
"J'ai la tête vide… Juste envie de me jeter sous un train…"
Elle ouvre la porte, la franchit, puis la referme. Et puis plus rien…
Un tonnerre d'applaudissements s'abat, et je la vois revenir sur scène… rayonnante ! Belle et heureuse de son succès ! Ses beaux yeux se posent sur moi. Ma femme, une actrice, qui m'envoie un baiser depuis l'estrade.
Et trois rangs plus loin, camouflée derrière un sourire perfide, cette autre femme attend son heure. Un salaud, je suis un salaud…

3 commentaires:

  1. Ah ! Bravo... nouvelle cruelle mais bien menée !! Bravo !!

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  2. Phan pour le commentaire précédent ;)

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  3. Très belle ta nouvelle bannière !!!

    RB

    Et ta nouvelle est très bien aussi.

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